bbC1, J11 : après une stimulation ovarienne par Clomid durant 5 jours, il est temps de vérifier le résultat; endomètre trop fin 6mm…

C1, J14 : seconde échographie et prise de sang chez mon gygy habituel; endomètre à 9 mm et un beau (gros) follicule de 29 mm, il est temps d’appeler la clinique de Bruxelles, pour voir ce qu’ils en pensent…

Résultat: C1, J15: après avoir promener ma boite de Pregnyl de la maison au travail puis chez des amis, je dois m’éclipser d’un repas à 20h précise pour faire cette injection qui déclenchera l’ovulation… Quel plaisir de « se piquer » soit-même :(. ouf, c’est vite fait,je retrouve mes amis.

 

C1, J16: c’est peut-être « le premier jour du reste de ma vie », la chanson de Daho fait un écho tout particulièrement ce matin pluvieux d’août.

« Un matin comme tous les autres
Un nouveau pari
Rechercher un peu de magie
Dans cette inertie morose

Clopin clopan sous la pluie
Jouer le rôle de sa vie
Puis un soir le rideau tombe
C’est pareil pour tout l’monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Mais tout peut changer aujourd’hui
Est le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel

Pourquoi vouloir toujours plus beau
Plus loin plus haut
Et vouloir décrocher la lune
Quand on a les étoiles

Quand les certitudes s’effondrent
En quelques secondes
Sache que du berceau à la tombe
C’est dur pour tout l’monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus confidentielles

Mais tout peut changer aujourd’hui
Est le premier jour du reste de ta vie
C’est providentiel

Debout peu importe le prix
Suivre son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Tu peux exploser aujourd’hui
Est le premier jour du reste de ta vie
Non accidentel

Oui tout peut changer aujourd’hui
Est le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel »

7h30 départ pour Bruxelles où je retrouve une « copine de galère ».                                       10h30 elle arrive à me déstresser dans la salle d’attente du Chirec, 11 h arrive et le « moment » est arrivé, voici l’insémination. la gygy m’explique ce qu’elle fait, ce n’est pas le plus agréable que j’ai connu, mais c’est pour la bonne cause. Après signature des derniers papiers et remise des copies des autorisations co-signées par la gygy, je peux partir. Je ne ressens rien de particulier à ce moment précis, je pense qu’il faut quelques heures pour réfléchir, penser (impossible de faire autrement) et se rendre compte qu’un cap essentiel est passé: j’ai franchis le pas, j’ai osé, les dés sont jetés… Je quitte l’hôpital avec mon amie.

L’heure du repas approche, un petit snack italien nous fait de l’œil dans la capitale belge. On discute de la procédure, des craintes, de ce qu’on ressent, peu à peu je prends conscience de ce qui se passe en moi: un ovule attend d’être fécondé pour créer une nouvelle vie, un embryon, un bébé… Rien n’est joué, on connaîtra le résultat dans une quinzaine de jours.

L’après-midi s’écoule et nous faisons du shopping: à nous les magasins de puériculture et vêtements pour bébé en tout genre, on craque devant tellement de petites chose en se demandant si ce sera bientôt nous qui mettrons ces habits minuscules à notre enfant… On rêve, on espère, on attend… Il est l’heure de se quitter après une journée qui sera peut-être décisive: « Il faut oser ou se résigner à tout », cette petite citation me poursuit depuis longtemps, aujourd’hui… je sais pourquoi elle me parlait tant!